January 29, 2015

The power of a song / Le pouvoir d'une chanson

Message from Dr Laurence Kutler:

After the Israelites cross the Sea of Reed in parshat Beshellah, they rejoice with a song that Moshe taught them.  The song, according to a Midrash, was actually composed in Egypt when Moshe was facing dark times and he was looking for redemption.  Whenever, possible, we can console ourselves with sad songs  Elton John wrote:

Sad Songs
Guess there are times when we all need to share a little pain
And ironing out the rough spots
Is the hardest part when memories remain
And it's times like these when we all need to hear the radio
`Cause from the lips of some old singer
We can share the troubles we already know

Turn them on, turn them on
Turn on those sad songs
When all hope is gone
Why don't you tune in and turn them on

They reach into your room
Just feel their gentle touch
When all hope is gone
Sad songs say so much
Like Elton, Moshe knows the power of sad songs. Sadness, reaches out to us on many levels.  It allows us not only to join as a community (misery loves company) but can show us the way to redemption.  It is this last use, that Moshe had in mind, when he taught the shirat hayyam, the Song of the Sea, to Israel.  Redemption is at hand; leave your sorrow for a brighter future.  Sadness can be a great teacher, after we leave it.

Dr Laurence Kutler
Head of School

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Message du Dr Laurence Kutler

Après que les Israélites ont traversé la mer dans la Parachat Beshellah, ils se réjouissent avec une chanson que leur a enseignée Moché. La chanson, selon un Midrash, était en fait composé en Egypte lorsque Moché était confronté à des périodes sombres et il était à la recherche de la rédemption. Chaque fois que nous en avons la possibilité, nous pouvons nous consoler avec des chansons tristes comme celle qu'Elton John a écrite:

"Sad Songs
Guess there are times when we all need to share a little pain
And ironing out the rough spots
Is the hardest part when memories remain
And it's times like these when we all need to hear the radio
`Cause from the lips of some old singer
We can share the troubles we already know

Turn them on, turn them on
Turn on those sad songs
When all hope is gone
Why don't you tune in and turn them on

They reach into your room
Just feel their gentle touch
When all hope is gone
Sad songs say so much"

Comme Elton, Moché connaît la puissance des chansons tristes. La tristesse nous tend la main à de nombreux niveaux. Elle nous permet non seulement de s'unir en tant que communauté (la misère aime la compagnie), mais peut également nous montrer le chemin de la rédemption. C'est cette dernière option que Moché avait à l'esprit lorsqu'il a enseigné l'Hayyam de Shirat, le Cantique de la mer, à Israël. La rédemption est à portée de main; laisser votre douleur pour un avenir meilleur. La tristesse peut être un grand maître, après que nous l'ayons laissée.

Dr Laurence Kutler
Directeur général

January 23, 2015

The values of moderation and tolerance/ Les valeurs de la modération et de la tolérance

In our parashah we find many examples of righteous indignation.  Pharaoh is angry at Moshe for demanding the release of an oppressed population.  So indignant that he refuses to let that people go. Moshe is angry that he is on this mission and begged to be let off at the beginning, but acquiesced at the end. G-d is angry because Pharaoh considers him an equal and refuses to acknowledge G-d's dominion in areas outside Eretz Yisrael. The Jewish people are quite disturbed by all the events swirling around them and the haste of their departure.
It seems to me, that everyone is indignant with everyone (except maybe Aharon).
There is another figure in the Tenakh that also becomes indignant. It is the prophet Elijah.Towards the end of his career he leaves the company of human beings and he flees to the desert.  Gd asks him twice "What are you doing here, Elijah?"  Both times Elijah responds "I've been a fanatic (Hebrew: kana) for the Lord. . . for the people have forsaken your covenant."  The second time, G-d reacts by sending Elijah home, and appointing a successor - in effect retiring him.  Many midrashim and commentaries - particularly the Zohar - explain that Elijah lost his effectiveness as a prophet the moment he identified himself as a kana - an enraged, potentially violent fanatic.  From Talmudic times onward, Judaism became a spiritual system that valued moderation, tolerance, and even tempers - the Maimonidean values - and not rage or fanaticism, or even righteous anger. This is what my friend Rabbi Graubart of San Diego says to me.

But, is there a place for anger? I believe so.  The streets of Paris, are full of the signs, " Je suis Charlie". We should be angry with people who turn to murder to vent their homicidal tendencies.  Killing Jews for attending to the needs of shabbat at a market?  Really? I am finding the Rambam's middle path of moderation very difficult right now.

Dr Laurence Kutler
Head of School

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Message du Dr Laurence Kutler:

Dans notre paracha nous trouvons de nombreux exemples sur l'indignation. Pharaon est en colère contre Moïse qui exige la libération d'une population opprimée. Si indigné qu'il refuse de les laisser partir. Moïse est en colère d'avoir été désigné pour cette mission et a demandé d'en être quitte dès le début, mais a dû acquiescé à la fin. D.ieu est en colère parce que Pharaon le considère comme un égal et refuse de reconnaître la domination de D.ieu dans en dehors d'Erets Israël. Le peuple juif est très perturbé par tous les événements autour d'eux et surtout par la précipitation de leur départ.
Il me semble, que tout le monde s'indigne de tout le monde (sauf peut-être Aharon).

Il est une autre figure dans le Tanakh qui s'indigne également. Le prophète Elijah. Vers la fin de sa carrière, il quitte la société et s'enfuit dans le désert. D.ieu lui demande deux fois "Que fais-tu ici, Elie?" Les deux fois, Élie répond «J'ai été un fanatique (hébreu: kana) pour le Seigneur...... et les gens ont abandonné ton alliance...." La deuxième fois, D.ieu réagit en renvoyant Elie à la maison.  En désignant son successeur, il lui fait prendre sa retraite. De nombreux midrashim et commentaires - en particulier le Zohar - expliquent qu'Elie a perdu son efficacité en tant que prophète au moment où il s'est identifié comme un kana - un fanatique furieux, potentiellement violent. Depuis l'époque du Talmud, le judaïsme est devenu un système spirituel qui valorisait la modération, la tolérance, et même tempérait les valeurs maïmonidiennes et non la rage ou le fanatisme, ou même juste colère. C'est ce que mon ami le Rabbin Graubart de San Diego m'a dit.

Y a t-il une place pour la colère? Je crois que oui. Les rues de Paris, sont pleines de signes, "Je suis Charlie". Nous devrions être en colère contre les gens qui se tournent vers l'assassinat pour exprimer leurs opinions. Tuer des Juifs qui faisaient leurs provisions pour Shabbat dans un hypermarché cacher? Vraiment? Je trouve le raisonnement du Rambam sur la modération très difficile en ce moment.


Dr Laurence Kutler
Directeur général

January 16, 2015

A future of possibility /Un avenir plein des possibilités

The events of last week still ring in our ears.  We witnessed the horror of Charlie Hebdo, where cartoonists and caricaturists were slaughtered for the simple notion of satire and worse Jews were killed simply for buying kosher food on a Friday.  In the former case, the world responded with signs of :Je suis Charlie, in the latter, no signs (to my knowledge). I have not reconciled either of the three horrors, Charlie Hebdo, the kosher butcher shop and the signs of: Je suis Charlie and the near absence of signage for us Jews. I am trying to cope with all three when I read in the parashah, that Moshe asks for G-d’s name.  He is told Ehye, “I will be”. It is written in the future tense.  Imagine a name that means incomplete existence? Perhaps, we can learn something here.  The future is left incomplete.  It is up to us to partner with G-d to complete his name and the meaning of our existence (same Hebrew verb). In order to do so we must reconcile the ambiguities of the present in order to offer hope for the future.  I am trying to reconcile the events of last week.  So far, I am not doing so well.  I hope you are having  a better go at it than me.

Dr. Laurence Kutler
Head of School

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Message du Dr Laurence Kutler

Les événements de la semaine dernière résonnent encore à nos oreilles. Nous avons assisté à l'horreur de Charlie Hebdo, où dessinateurs et caricaturistes ont été abattus pour la simple notion de satire et pire encore, des Juifs ont été tués simplement pour acheter de la nourriture casher un vendredi. Dans le premier cas, le monde a répondu avec des signes de: Je suis Charlie, dans le second, aucun signe (à ma connaissance). Je n'arrive pas encore à digérer les trois horreurs, Charlie Hebdo, la boucherie casher et les signes de: Je suis Charlie et l'a quasi-absence de pancartes pour nous, les Juifs. J'essayais de faire face à ces trois horreurs lorsque j'ai lu dans la paracha, que Moché demande quel est le nom de D.ieu. Il est dit Ehye, "je serai". C'est écrit dans un temps futur. Imaginez un nom qui signifie existence incomplète? Que devons-nous apprendre de cela? L'avenir est laissé inachevé. C'est à nous de nous associer avec D.ieu pour compléter son nom et le sens de notre existence (même verbe en hébreu). Pour ce faire, nous devons concilier les ambiguïtés du présent afin d'offrir de l'espoir pour l'avenir. J'essaie de concilier les événements de la semaine dernière. Jusqu'à présent, je n'y arrive pas. J'espère que vous y arrivez mieux que moi

Dr Laurence Kutler
Directeur général

January 9, 2015

A lesson from midwives/ Une leçon de la part des sages-femmes

Message from Dr Laurence Kutler

Parashat Shemot

In our parashah Shemot, Pharaoh orders the death of all the Hebrew boy infants.  However, two midwives seek to circumvent the evil decree by informing the Egyptian king :  "The Israelite women are like animals (Hebrew: chayot)," they say. "By the time we get there, they've already given birth."           
           
The midwives contrive to overturn a policy by civil disobedience. But there's also a subtext to their lie - a challenge to the tyrant that echoes across time. The Hebrew word for "animals" - chayot ­- also means "alive."  With just a change in the vowel it can become chayut  - "vitality,"  or "life force." The Torah is famous for telling us to choose life! We as a people have always clung to life.  But life is a torat chayyim, a living Torah.  So we cling to life-the Torah, and in our case at Talmud Torah|Herzliah to Jewish education, Jewish education will in turn cling to us, offering us a sustainable and meaningful life. Perhaps we could say that more than Israel has kept the Torah, the Torah has kept Israel.  This is a paraphrase of a famous dictum by rabbi Avraham Heschel.

Perhaps the Hebrew midwives were on to something important; which could be rendered:”The Israelite women are clinging to life-to Jewish education”. The lesson we can then derive from this play on words is insightful.  Cling to Jewish education, throughout time, and Jewish education will sustain you. At Talmud Torah|Herzliah we learn this lesson continually.  The midwives are very good teachers indeed!

Dr Laurence Kutler
Head of School

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Message du Dr Laurence Kutler

Parachat Shemot

Dans notre Paracha de Chemot, Pharaon ordonne la mort de tous les nourrissons mâles israélites. Cependant, deux sages-femmes cherchent à contourner le décret en informant le roi égyptien: «Les femmes israélites sont comme des animaux (hébreu: Chayot)», disent-elles. «Au moment où nous arrivons, elles auront déjà donné naissance.»

Les sages-femmes se sont arrangées pour renverser un décret par la désobéissance civile. Mais il y a aussi un sous-entendu à leur mensonge - un défi pour le tyran qui fait écho à travers le temps.  Le mot hébreu pour «animaux» - Chayot - signifie aussi «vivants». Avec juste un changement de la voyelle il peut devenir Chayut - «Force de vie» «vitalité».  La Torah est célèbre pour nous dire de choisir la vie! Nous, en tant que peuple, nous sommes toujours accrochés à la vie. Mais la vie est un Totat Chayyim, une Torah vivante. Donc, nous nous accrochons à la vie, la Torah, et dans notre cas à Talmud Torah | Herzliah à l'éducation juive et l'éducation juive, à son tour, s’accroche à nous, nous offrant une vie durable et significative.  
Peut-être pourrions-nous dire que plus Israël a gardé la Torah, plus la Torah a gardé Israël. C’est une paraphrase d'un dicton célèbre par le rabbin Avraham Heschel.
Il se pourrait que les sages-femmes israélites aient joué un rôle important : «Les femmes israélites s’accrochent à la vie et à l'éducation juive». La leçon que nous pouvons alors tirer de ce jeu de mots est assez intéressante.  Accrochez-vous à l'éducation juive, en tout temps, et l'éducation juive vous soutiendra.  À Talmud Torah|Herzliah nous apprenons cette leçon en permanence et les sages-femmes sont d’excellentes enseignantes, en effet!


Dr Laurence Kutler


Directeur général